du Diamant d'Or

du Diamant d'Or Chihuahua

Chihuahua

Luxation de la rotule

LUXATION DE LA ROTULE CHEZ LE CHIEN





Rotule et articulation du genou du chien



 


A quoi sert la rotule chez le chien et où se trouve-t-elle ?

La rotule chez le chien (également appelée patelle), est un os situé dans le tendon du muscle quadriceps. Ce petit os coulisse au contact du fémur en fonction des différents degrés de flexion/extension du genou dans une fosse osseuse (la trochlée) située dans l’articulation du genou. La rotule est rattachée plus bas au niveau du tibia par un tendon (le tendon patellaire). Le muscle quadriceps, la rotule, le tendon patellaire et la tubérosité tibiale forment l’appareil extenseur du genou, ils permettent de réaliser des flexions et extensions du genou et sont normalement parfaitement alignés l’un par rapport à l’autre.



Qu’est-ce que la luxation de la rotule chez le chien ?

On parle de luxation de la rotule à partir du moment ou la rotule sort de son logement lors des mouvements de flexion/extension. Cette luxation peut être médiale (vers l’intérieur du genou) ou latérale (vers l’extérieur), permanente ou occasionnelle, réductible (la rotule peut revenir spontanément en place dans son logement) ou non, coercible (lorsque la rotule est remise en place, celle-ci tient) ou non. C’est de cette façon que l’on grade une luxation de rotule :



  • Grade 1: la rotule peut être luxée manuellement uniquement. Spontanément, la luxation est très occasionnelle. Lorsqu’elle est luxée, la rotule revient spontanément à sa place et tient.

  • Grade 2 : La rotule luxe spontanément et occasionnellement mais peut se replacer spontanément ou être replacée par des manipulations, et elle tient en place. La luxation est alors dite réductible, et coercible.

  • Grade 3 : La rotule est luxée en permanence. Elle peut être replacée par des manipulations, mais ne tient pas en place et se reluxe immédiatement. La luxation est alors dite réductible, mais non coercible.

  • Grade 4: La rotule est luxée en permanence et ne peut pas être replacée par des manipulations. Des déformations du membre sont souvent présentes. La luxation est alors dite non réductible, et donc non coercible.





Prédispositions raciales à la luxation de la rotule chez le chien



Les chiens de petite race sont plus souvent atteints, et l’atteinte est souvent bilatérale.

Les races les plus concernées sont : l’Akita Inule Bichon frisé, le Boston terrier, le Bulldog anglaisle Canichele Cavalier king charles spanielle Chihuahua, le Chow chow, le Cocker spaniel, le Flat-Coated retriever, le Golden retrieverle Labrador, le Lhasa Apso, le Pinscher nainle Pomeranienle Terrier australienle Yorkshire terrier. 



A quoi est due la luxation de la rotule chez le chien ?

La luxation de rotule peut parfois résulter d’un traumatisme. Cependant, le plus souvent, cette anomalie découle d’une cause en partie génétique.

Une anomalie de développement durant la croissance du chien se manifeste par un défaut d’alignement de l’appareil extenseur du genou. Cette anomalie d’alignement entraine des contraintes anormales au niveau de la rotule, qui peut alors avoir tendance à sortir de son logement (un peu comme la chaine d’un vélo qui déraille).

Parfois, c’est une conformation anormale de la hanche, une malformation du fémur ou du tibia, une déviation de la crête tibiale ou une longueur anormale du tendon patellaire qui peuvent être à l’origine d’une luxation de la rotule.

Enfin, la trochlée dans laquelle glisse la rotule manque souvent de profondeur pour accueillir et maintenir la rotule en position.



Signes cliniques de la luxation de la rotule chez le chien

Les signes cliniques qui résultent d’une luxation de rotule sont très variables et peuvent aller d’une absence totale de symptôme, à une boiterie sévère avec suppression de l’appui.

Les luxations de stade 1 ou 2 sont classiquement associées à une boiterie faible à modérée. Les chiens atteints peuvent parfois se mettre à marcher sur 3 pattes sur quelques foulées, tout en étendant et secouant le membre, puis retrouver une démarche tout a fait normale. Puis la boiterie peut devenir plus fréquente et plus marquée. Une réticence à se déplacer et une fatigabilité inhabituelle peuvent être constatées.

Parfois, une allure anormale avec les 2 pattes arrières arquées (comme un cow boy) peut être notée. Lorsque la boiterie évolue, une fonte musculaire peut se rajouter. Avec le temps la rotule se luxe de plus en plus facilement, des lésions au niveau du cartilage articulaire progressent, de l’arthrose se met en place, et vient compliquer le tableau clinique.



Comment établir le diagnostic de la luxation de la rotule chez le chien ?

Le diagnostic d’une luxation de rotule se réalise essentiellement au cours d’une consultation spécialisée d’orthopédie, avec un examen rigoureux des articulations.

La palpation du genou et la mobilisation de la rotule permettent d’établir un diagnostic et de déterminer la sévérité de la luxation de rotule. Au cours de cet examen, les autres structures ligamentaires du genou sont examinées, car d’autres lésions peuvent se surajouter, notamment une rupture des ligaments croisés

Des radiographies peuvent également être réalisées dans le but de :



  • évaluer le degré d’arthrose

  • mettre en évidence d’éventuelles malformations osseuses associées

  • exclure d’autres maladies pouvant se manifester par les mêmes symptômes

  • prévoir une chirurgie





Radiographie de face du genou d’un chien présentant une luxation de rotule. Ici, la trop longue attente avant la décision de chirurgie explique que la rotule est luxée (flèche) de façon permanente. La position normale de la rotule est signalée par l’étoile.



 


Pronostic de la luxation de la rotule chez le chien

Le pronostic est dépendant de la sévérité de la luxation, et de la présence éventuelle de lésions associées (arthrose, rupture des ligaments croisés) et du traitement réalisé.

Le pronostic est bon pour les luxations de grade 2 et 3 non compliquées, il est en revanche plus réservé (et adapté au cas par cas) pour les luxations de grade 4.

La principale complication post-opératoire est une récidive de luxation.

Enfin, comme après n’importe quelle chirurgie, et plus particulièrement une chirurgie orthopédique, une inflammation, une collection inflammatoire, une infection, une migration des implants, une boiterie persistante peuvent être constatées.

Dans tous les cas, une phase de repos de 6-8 semaines est habituellement recommandée après la chirurgie.



RÉFÉRENCES

Hayes AG, Boudrieau RJ, Hungerford LL: Frequency and distribution of medial and lateral patellar luxation in dogs: 124 cases (1982–1992). J Am Vet Med Assoc 205:716, 1994

Arthurs GI, Langley-Hobbs SJ: Complications associated with corrective surgery for patellar luxation in 109 dogs. Vet Comp Orthop Traumatol 20:204, 2007.

Piermattei DL, Flo GL, DeCamp CE: The stifle joint. In Piermattei DL, Flo GL, DeCamp CE, editors: Brinker, Piermattei, and Flo’s handbook of small animal orthopedics and fracture repair, ed 4, St Louis, 2006, Elsevier, p 562.

 



Nous sélectionnons au mieux nos reproducteurs en écartant ceux atteints de luxation de la rotule,

pour réduire le côté génétique de cette pathologie. 

Néanmoins, elle peut être traumatique, comme indiquée dans l'article ci-dessus. 

C'est pour cela qu'il est recommandé à l'acquéreur de faire attention aux chutes, escaliers, trop longue promenade durant toute la vie du chien et d'adapter les activités physiques par rapport à l'âge du chien ainsi que de se faire suivre par des professionnels de santé vétérinaire, ostéopathe etc...



Dysplasie de la hanche

DYSPLASIE DE LA HANCHE

 


Qu’est-ce que la dysplasie de la hanche chez le chien ?



La dysplasie de la hanche chez le chien est une maladie squelettique. Elle consiste en une malformation progressive de la hanche pouvant se révéler tout au long de la vie d’un chien (le chien ne naît pas avec sa dysplasie). Le point de départ est une laxité excessive à l’origine d’un jeu anormal de l’articulation (subluxation) qui modifie les contraintes passant par la hanche entraînant son inflammation et des lésions progressives des cartilages, des ligaments et des os qui la constituent. Inéluctablement, de l’arthrose secondaire se développe. Ces malformations, et cette arthrose ne sont pas obligatoirement à l’origine de signes cliniques. Autrement dit, il n’y a pas de relation étroite entre les lésions articulaires et les signes cliniques de la dysplasie de hanche chez le chien. Le « fatalisme » n’est donc pas de rigueur si un chien est déclaré atteint de dysplasie de hanche. La hanche du chien est l’articulation qui connecte le membre postérieur et le bassin. Chez le chien, elle est formée par une excavation du bassin (cotyle), d’une part, et par la tête du fémur (partie haute de l’os de la cuisse), d’autre part. C’est une articulation qui nécessite une stabilité parfaite et une bonne musculature pour rester saine, à vie.




Quelle est la cause de la dysplasie de la hanche chez le chien ?



La dysplasie de hanche du chien est une maladie héréditaire liée à un nombre important de gènes. Cependant, tous les animaux porteurs n’expriment pas la maladie. Il y a donc une difficulté certaine à l’éradiquer par la sélection génétique. Des facteurs extérieurs sont également impliqués dans l’apparition de la dysplasie de la hanche chez le chien comme une croissance trop rapide, une activité physique intense ou une alimentation inutilement riche en énergie.



 Quelles sont les races à risque pour la dysplasie de la hanche chez le chien  ?



Les chiens de toutes races peuvent être atteints de dysplasie de hanche mais certaines races et certaines lignées sont plus touchées que d’autres. Cette maladie est plus fréquente dans des races de grand format : Berger allemand, Labrador, Golden retriever, Retriever de la baie de Chesapeake, Rottweiler, mâtin de Naples, dogue de Bordeaux, etc. La dysplasie de hanche existe aussi chez des races de plus petit standard : bullgod anglais, caniche, cocker, épagneul breton, springer.




Comment suspecter une dysplasie de la hanche chez le chien ?



Il n’existe pas de signes spécifiques pour suspecter une dysplasie de hanche chez le chien. Ce sont les chiens en croissance (3 à 18mois) et les chiens adultes d’âge moyen ou avancé qui expriment le plus de signes de la dysplasie. Des fesses peu musclées et une proéminence des os des hanches sont parfois observables. Chez le chiot, une démarche ondulante et chaloupée et / ou un déplacement des deux membres postérieurs en même temps (comme un lapin) à la course sont assez « classiques » de dysplasie de hanche. Une panoplie d’autres signes peut apparaître lors de dysplasie, à tout âge, allant de la raideur au lever jusqu’à la boiterie sans appui en passant par une activité physique réduite, une tendance à se coucher souvent, une boiterie intermittente, des difficultés dans les escaliers. Il faut se garder de  faire des raccourcis du genre : un chien à risque qui boite du train arrière est automatiquement atteint de dysplasie de hanche…



 Comment se diagnostique la dysplasie de la hanche chez le chien ?



La précocité du diagnostic est primordiale chez les chiots suspects, ou à risque, car il existe des interventions qui ne sont plus possibles passé un certain âge. Il n’y a pas de notion d’urgence diagnostique chez les chiens adultes. Le diagnostic de la dysplasie de hanche du chien ne peut effectivement être confirmé que par un vétérinaire. Il s’appuie sur un faisceau d’éléments comprenant le type de chien, son alimentation et son mode de vie, les signes rapportés par son maître, l’étude de sa démarche et de ses postures, l’examen orthopédique (vigile et sous anesthésie) et l’examen radiographique. Certains éléments de cette évaluation comme des radiographies en contraint es des hanches ou des arthroscopies des hanches sont exclusivement pratiqués par des vétérinaires spécialistes en chirurgie des carnivores domestiques.



 Comment se soigne la dysplasie de la hanche chez le chien ?



Être dysplasique implique un suivi vétérinaire régulier. Les traitements sont adaptés au cas par cas. Un certain nombre de chiens bénéficie de mesures hygiéniques (alimentation et activité adaptées), d’autres ont vraiment besoin de cures antalgiques plus ou moins longues (toujours sur avis et prescription vétérinaire).

Lorsque ces cures sont nécessaires, une chirurgie de la dysplasie doit être envisagée. Une consultation avec un spécialiste en chirurgie est recommandée pour discuter des avantages et inconvénients d’une telle décision. La chirurgie est nécessaire et bénéfique dans certains cas.

Radiographie des hanches d'un chien adulte, totalement remodelées par de l'arthrose ce qui leur donne un aspect en champignon

Une intervention particulière, la symphysiodèse pubienne, n’est utile que jusqu’à l’âge de 18-20 semaines, mais elle est peu risquée donc réalisée à titre préventif. Une autre chirurgie, la double ostéotomie de bassin (alternative récente à la triple ostéotomie du bassin), est le plus souvent réservée à des chiens de 5 à 10 mois. D’où l’importance du diagnostic précoce. D’autres interventions (la prothèse de hanche et l’exérèse de tête de fémur) sont réservées aux cas qui ont une hanche douloureuse et qui ne s’améliorent pas avec un traitement classique : la prothèse de hanche peut être adaptée même pour les chiens jeunes. L’exérèse de la tête et du col du fémur est rarement une bonne alternative lors de dysplasie de hanche.



Quel est le pronostic de la dysplasie de la hanche chez le chien ?



Etre dysplasique n’est pas une « catastrophe » ou une « fatalité ». Il faut se garder de faire des raccourcis du genre : un chien dysplasique est promis à une vie misérable ou à une incapacité à se déplacer… Si la dysplasie de hanche est bien suivie et que les bonnes décisions sont prises au fur et à mesure de l’évolution, un chien dysplasique peut vivre une vie entière, de BONNE qualité. Une dysplasie convenablement prise en charge n’est pas susceptible de devenir une cause d’euthanasie. Elle n’est d’ailleurs pas à incriminer dans beaucoup de boiteries de membre postérieur chez le chien, qui peuvent plutôt être expliquée par des ruptures de ligament croisé du genou. La prothèse de hanche reste toujours une option thérapeutique pouvant permettre une récupération totale de la fonction articulaire.

 Le déroulement de la consultation pour dysplasie de hanche chez le chien

Le principe de la consultation consiste à faire au minimum un examen orthopédique et des radiographies de hanche. A l’issue de cela, des radiographies spécifiques et une arthroscopie de hanche sont parfois proposées et réalisées sous anesthésie. Lorsqu’une chirurgie est nécessaire, elle est souvent reprogrammée à une date proche de la consultation diagnostique. Les chirurgies que nous pratiquons le plus, dans des cas bien ciblés, sont la double ostéotomie de bassin et la prothèse de hanche. Les animaux sont ensuite réveillés sous surveillance continue. Ils peuvent rentrer à la maison dans les 24 heures suivant l’intervention.



Les recommandations et soins postopératoires suite à une dysplasie de la hanche chez le chien.



Les recommandations et les soins post-opératoires suite à la chirurgie, s’il y a lieu, vous seront expliqués par un vétérinaire au moment de la sortie de votre animal. Un compte rendu détaillé vous sera remis à cette occasion. En cas de problème ou de questions vous pourrez joindre en permanence une infirmière et un vétérinaire par téléphone. Notre hôpital est ouvert sans interruption, 24h/24, 7j/7. Le pronostic Le pronostic de la dysplasie de hanche est difficile à établir. Mais si la dysplasie de hanche est bien suivie et que les bonnes décisions sont prises au fur et à mesure de l’évolution, un chien dysplasique peut vivre une vie entière, avec une BONNE qualité de vie. Dans notre expérience, 90% des triples ostéotomies de bassin (TOB) pratiquées au bon âge et sur un bon candidat, conduisent à un bon résultat (boiterie rare). Il en est de même pour la prothèse de hanche.



Dr Ragetly, spécialiste en chirugie.

Testicule ectopique

TESTICULE ECTOPIQUE CHEZ LE CHIEN




La testicule ectopique chez le chien (à traduire du latin par « testicule caché ») est définie par l’absence de descente dans le scrotum d’un ou des deux testicules. Le terme monorchidie, souvent utilisé à tort pour définir la présence d’un seul testicule en position scrotale, définit en réalité l’absence de développement d’un testicule (lorsque les 2 testicules ne se sont pas développés, on parle d’anorchie). Durant la vie embryonnaire, les testicules sont localisés dans l’abdomen, à proximité des reins, et sont reliés au scrotum par une fine bande fibreuse appelée le « gubernaculum testis ». Leur descente en position scrotale a lieu durant le développement fœtal, grâce à la traction exercée par le gubernaculum testis. Dans certains cas, ce mécanisme ne se fait pas correctement et un ou deux testicules peuvent rester en position intra-abdominale. La localisation du testicule non descendu est très variable, il peut se trouver en région abdominale, inguinale, pré-scrotale, ou sous cutanée. L’atteinte peut être unilatérale (le plus souvent) ou bilatérale. Certaines études suggèrent que le coté droit pourrait être plus fréquemment atteint. L’incidence de cette pathologie chez le chien varie de 1,2 à 12,9%. Des prédispositions raciales sont décrites chez le Berger allemand, le Bulldog anglais, le Caniche, le Chihuahua, le Husky Sibérien, le Spitz, le Schnauzer miniature, le Shetland, le Teckel et le Yorkshire, notamment. Une composante héréditaire avec une transmission polygénique autosomique et récessive, partiellement liée au sexe, est fortement suspectée, mais non démontrée. C’est pourquoi il est conseillé de ne pas faire reproduire les animaux atteints.



Quelles sont les conséquences d’une testicule ectopique chez le chien ?



Les animaux atteints de cryptorchidie bilatérale sont habituellement stériles, car les testicules en position intra-abdominale ne sont pas capables de produire des spermatozoïdes « fonctionnels ». Cependant, la production de testostérone est maintenue. Les animaux atteints de cryptorchidie unilatérale  sont fertiles, mais dans une moindre mesure que les animaux « normaux ». Ces patients ont un taux de testostérone moins important, moins de libido, une fonction érectile moins importante, un éjaculat de plus faible quantité, et des spermatozoïdes moins « fonctionnels ». De plus, la présence d’un testicule ectopique peut avoir une influence négative sur la fonctionnalité du testicule en place. Les complications liées à la cryptorchidie sont essentiellement associées au risque de dégénérescence tumorale  et de torsion testiculaire, à l’origine de douleurs abdominales d’apparition brutale et importantes. Le risque de développement tumoral sur un testicule ectopique est d’environ 10% chez le chien. Le risque d’apparition d’une tumeur testiculaire chez les chiens atteints de cryptorchidie est selon les auteurs de 9,2 à 13,6 fois plus élevé.

 

Comment établir un diagnostic d’une testicule ectopique chez le chien ?



En théorie, les testicules doivent être complètement descendus dès 30 à 40 jours après la naissance. Cependant, des variabilités raciales existent, et une descente prolongée est rapportée dans certaines races. C’est pourquoi il est considéré qu’un diagnostic définitif de cryptorchidie ne peut se faire qu’à partir de 6 mois de vie. Localiser un testicule non descendu peut s’avérer difficile. Lorsqu’il se trouve en position inguinale ou pré-scrotale, une palpation manuelle de la zone peut permettre de le mettre en évidence. Sinon, une échographie de l’abdomen permet le plus souvent de le localiser. Lorsque les 2 testicules ne sont pas descendus, il peut être utile de réaliser des dosages hormonaux afin de différencier une cryptorchidie bilatérale d’une anorchie(absence de développement des 2 testicules).



Quel est le traitement pour une testicule ectopique chez le chien ?



Chez les chiens de moins de 3 mois, un traitement hormonal visant à favoriser la descente du testicule peut être envisagé, mais l’efficacité de ce traitement est controversée, et reste relative. Elle donnerait des résultats satisfaisants dans la moitié des cas. Enfin, même si le traitement médical fonctionne, il est vivement recommandé de ne pas faire reproduire les animaux atteints, car le risque de transmission de l’anomalie à la descendance est important. Lorsque le testicule ectopique est localisé, le retrait chirurgical de celui-ci est vivement recommandé, et une analyse histologique doit être réalisée. Idéalement, s’il est en place, le 2ème testicule doit également être retiré. Le retrait chirurgical peut se faire de façon classique si le testicule est en position sous cutanée. En revanche, si celui-ci est localisé dans l’abdomen, l’intervention peut se faire de façon avantageuse sous coelioscopie. Cette technique chirurgicale, dite mini-invasive, permet de visualiser l’intérieur de l’abdomen à l’aide d’une micro-caméra, de passer des instruments chirurgicaux par une toute petite ouverture et retirer le ou les testicules ectopiques. Plus confortable pour l’animal que la chirurgie classique, cela évite ainsi toute cicatrice chirurgicale et le port de la collerette après l’intervention.

 

Quel est le pronostic d’une testicule ectopique chez le chien ?



Le pronostic est bon après retrait des testicules, mais une période de repos de quelques jours est cependant à respecter



Centre Hospitalier Vétérinaire Frégis, Dr Poncet.


 


 

Maladie de Legg- Perthes

NÉCROSE ASEPTIQUE DE LA TÊTE FÉMORALE




Qu’est ce que la nécrose aseptique de la tête fémorale chez le chien ?



La nécrose aseptique de la tête fémorale chez le chien est une maladie connue sous de nombreux noms : Maladie de CalvePerthes, Maladie de Legg- Perthes, Nécrose aseptique de la tête fémorale, Nécrose avasculaire de la tête du fémur, Coxa plana. La nécrose aseptique de la tête fémorale est une maladie de l’articulation de la hanche due à une déformation de la tête du fémur. Elle a pour origine un défaut vasculaire de la tête du fémur, qui entraîne sa nécrose. Le cartilage adjacent se trouve alors fissuré ou déformé, ce qui entraîne une inflammation et de l’arthrose, contribuant à la boiterie et à la douleur.

 

Origine de la nécrose aseptique de la tête fémorale chez le chien et prédispositions.



On ne connaît pas exactement l’origine de la nécrose aseptique de la tête fémorale du chien. Une composante génétique a été évoquée chez certains chiens avec une transmission autosomale et récessive. Il n’est donc pas recommandé de mettre à la reproduction un chien ayant présenté cette pathologie. Une origine traumatique a également été rapportée. Elle serait à l’origine d’une compression des vaisseaux irrigants la tête fémorale. Cependant, la composante génétique semble plus probable étant donné l’atteinte plus marquée de certaines lignées. Enfin un dérèglement hormonal a également été cité dans la littérature. L’affection touche généralement les chiens de moins de 1 an : plus fréquemment entre 5 et 8 mois avec un pic d’incidence autour de 7 mois, sans prédisposition de sexe.

Les chiens des races de petite taille sont considérés comme prédisposés et en particulier : Caniche nain, Chihuahua, Manchester terrier, Teckel, West Highland White terrier, Yorkshire terrier, … La maladie est aussi décrite dans d’autres races comme : Berger australien

 

Signes cliniques;



Des signes généraux tels qu’une irritabilité attirent généralement l’attention. Ils sont associés à l’apparition d’une boiterie d’évolution progressive jusqu’à la suppression totale d’appui après quelques mois. Une raideur du membre atteint s’installe, puis une atrophie musculaire des fessiers et de la cuisse notamment. Lors de la mobilisation de la hanche, en particulier lors de l’extension et de l’abduction, une douleur est présente ainsi qu’une sensation de craquements et de crépitements.

Dans 85 à 90 % des cas, les chiens n’ont qu’une seule hanche d’atteinte.



Diagnostic de la nécrose aseptique de la tête fémorale chez le chien.



La boiterie d’un membre postérieur chez un chien très jeune, de petite race, avec une douleur à la manipulation de la hanche conduit à une forte suspicion. Le diagnostic de certitude fait appel à un examen radiographique des hanches. On observe alors un aplatissement et éclaircissement de la tête fémorale, des lésions d’arthrose, une augmentation de l’interligne articulaire. 

Un examen de très bonne qualité technique est parfois nécessaire.



Traitement de la nécrose aseptique de la tête fémorale chez le chien.



Le traitement est chirurgical dès lors que les radiographies montrent une déformation de la tête fémorale ou une mauvaise congruence de l’articulation de la hanche. La résection de la tête et du col du fémur est le traitement de choix. Le traitement conservateur repose sur le maintien strict en cage et la physiothérapie. Il permet de retarder la chirurgie. Cette approche est possible si la tête fémorale est bien congruente et non déformée. Un contrôle radiographique doit alors être réalisé mensuellement jusqu’à l’âge de 1 an.

 

Pronostic de la nécrose aseptique de la tête fémorale chez le chien.



Le traitement chirurgical donne de très bons résultats. L’amélioration est significative. Certains chiens présentent toutefois une boiterie résiduelle particulièrement après un exercice poussé ou un changement climatique, surtout si la rééducation postopératoire n’a pas été bien adaptée. La réalisation d’exercice de physiothérapie est nécessaire à une bonne récupération. Certains peuvent être réalisés à la maison d’autres doivent être assistés par des vétérinaires.



 Centre Hospitalier Vétérinaire Frégis, Dr Raglety.


 

Souffle cardiaque

Définition de l’insuffisance cardiaque du chien

 

L’insuffisance cardiaque peut avoir diverses causes, mais on la retrouve fréquemment chez le chien âgé. Elle peut concerner le cœur dans sa totalité ou seulement l’une de ses parties (droite ou gauche).

Le cœur du chien possède un rôle de pompe. À chaque contraction, il éjecte du sang chargé en oxygène vers les muscles et les organes. À chaque relâchement, il se remplit du sang chargé en gaz carbonique provenant des mêmes organes. L’oxygénation du sang est assurée par les poumons.

L’insuffisance cardiaque se définit par une défaillance du cœur qui n’est plus capable de pomper suffisamment de sang pour répondre aux besoins de l’organisme : apporter de l’oxygène au corps du chien.

Symptômes de l’insuffisance cardiaque du chien

On observe les principaux symptômes suivants chez le chien :

• De la fatigue à l’effort puis au repos.

• De la toux.

• Une respiration irrégulière.

• Parfois des syncopes : des pertes de connaissance soudaine et brève due à une baisse brutal du débit sanguin cérébral.

Les fortes chaleurs aggravent les symptômes.

L’insuffisance cardiaque est évolutive chez le chien et se décompose en différents stades :

• Stade 1 : il n’existe pas de symptôme.

• Stade 2 : le chien supporte mal l’effort.

• Stade 3 : le chien est presque normal au repos, mais ne peut faire aucun effort.

• Stade 4 : tous les symptômes sont présents, même au repos.

Diagnostic de l’insuffisance cardiaque chez le chien

Le vétérinaire établit son diagnostic grâce aux symptômes rapportés par le propriétaire du chien. Au stade 1, sans symptôme, un souffle peut être entendu à l’auscultation.

Le diagnostic est affiné grâce à des examens complémentaires spécifiques : une radiographiethoracique, une échographie cardiaque, un électrocardiogramme.

Traitement de l’insuffisance cardiaque chez le chien

Le traitement de l’insuffisance cardiaque associe à la fois des mesures hygiéniques et diététiques, ainsi qu’un traitement médicamenteux. Il vise à soulager la charge cardiaque.

On veillera notamment au début à limiter les efforts intenses (jeux, courses) puis à respecter le rythme du chien.

Des aliments diététiques spécifiques sont disponibles chez tous les vétérinaires. La restriction en sel constitue, en partie, l’un des éléments à prendre en considération. Le chien peut boire à volonté.

Le traitement médicamenteux varie en fonction du stade de l’insuffisance cardiaque et doit être administré à vie.

Stade final de l’insuffisance cardiaque chez le chien

Le stade final de l’insuffisance cardiaque se manifeste par un œdème pulmonaire : les poumons du chien se chargent de liquide.

Il est important de le savoir, afin d’en reconnaître les éventuelles manifestations :

• De la toux.

• Une détresse respiratoire intense.

• Une cyanose des muqueuses qui prennent une coloration bleu-mauve suite à une mauvaise oxygénation de l’organisme.

• Eventuellement de la mousse à la commissure des lèvres.

Ce stade constitue une urgence vétérinaire. Le pronostic est alors sombre.

Des soins attentifs, associés à des visites vétérinaires régulières, dès la connaissance du diagnostic, constituent un gage d’optimisation du traitement et donc un atout pour le chien.

Alimentation du chien en insuffisance cardiaque

Les aliments diététiques recommandés ci-dessous sont adaptés aux besoins du chien souffrant d’insuffisance cardiaque. Il s’agit d’aliments thérapeutiques.

Un aliment thérapeutique fait partie intégrante du traitement de votre chien. Celui-ci est prescrit par votre vétérinaire qui aura préalablement diagnostiqué cette maladie.

En fonction du stade de l’insuffisance cardiaque que votre vétérinaire aura établi grâce aux examens complémentaires réalisés, l’alimentation thérapeutique peut avoir un impact direct sur le mieux-être de votre chien. C’est pourquoi il est important de suivre rigoureusement les consignes de votre vétérinaire.

Docteur Laurence Dillière Lesseur


 

Glande de harder

Glande de harder

LUXATION DE LA GLANDE NICTITANTE 






La protusion de la glande lacrymale accessoire, qui est normalement située derrière la membrane nictitante (ou 3ème paupière), provoque une exposition et une irritation de cette glande. Elle est généralement observée chez des jeunes chiens, âgés de moins de 2 ans. La glande lacrymale de la membrane nictitante (ou glande nictitante) est l’une des deux glandes lacrymales chez le chien et le chat. Elle est située à la base de la membrane nictitante (ou troisième paupière). Son rôle est important dans la mesure où il a été estimé qu’elle participait à hauteur de 35% de la sécrétion totale de larmes chez le chien (chez certains individus, il a même été démontré qu’elle produisait davantage que l’autre glande lacrymale, dite « principale » située sous le rebord orbitaire dorsal). La glande nictitante est souvent confondue avec la glande de Harder. Cette dernière n’existe pas chez le chien, mais dans d’autres espèces comme l’homme, les rongeurs, les lagomorphes ou encore le cochon. La luxation de la glande nictitante est une affection relativement fréquente et bénigne chez le jeune chien (âgé de quelques mois à deux ans). Elle peut dans certains cas atteindre les deux yeux à quelques jours ou quelques semaines d’intervalle, mais une étude montre que cela concerne moins de la moitié des animaux. Les chiens adultes et âgés, ainsi que les chats sont atteints beaucoup plus rarement.

La luxation correspond à un déplacement de la glande nictitante de sa loge physiologique située à la base de la troisième paupière. L’aspect est relativement spectaculaire pour les propriétaires dans la mesure où une masse de la taille d’une noisette, de couleur roserouge, apparaît brutalement dans l’angle interne de l’œil.

La luxation provoque une inflammation chronique de la conjonctive, gênante mais peu douloureuse pour l’animal. Initialement, la luxation apparaît par intermittence ; dans la majorité des cas hélas, la luxation devient rapidement définitive. Le traitement consiste alors à repositionner la glande par une technique chirurgicale peu invasive (enfouissement ou fixation), réalisée sous anesthésie générale.

Le pronostic est très bon, et les récidives rares.

De nombreuses races de chiens sont prédisposées, comme par exemple : Bouledogue français, Bulldog anglais, Cocker, Epagneul français.

Centre Hospitalier Vétérinaire Frégis, Dr Payen.


 


 

Hernie ombilicale et inguinale

Hernie ombilicale et inguinale

Qu’est-ce qu’une hernie ? 






Une hernie est une ouverture anormale de la paroi d’une cavité à travers laquelle font protrusion des organes ou des tissus. Une hernie est formée d’un anneau permettant aux organes de faire protrusion à travers la paroi et d’un sac herniaire contenant les organes déplacés. Les hernies ombilicales sont la conséquence d’une mauvaise fusion de la paroi abdominale en regard de l’ombilic (ou nombril) lors du développement embryonnaire permettant le passage en sous-cutané de contenu abdominal comme de la graisse mais aussi des organes. Les hernies diaphragmatiques traduisent le passage de contenu abdominal à travers le diaphragme, paroi musculo-tendineuse qui sépare l’abdomen et le thorax.

Les hernies inguinales sont consécutives à un défaut de fermeture de l’anneau inguinal à travers duquel du contenu abdominal fait protrusion.  Les hernies périnéales résultent de l’affaissement du diaphragme pelvien.  Enfin, les hernies peuvent être soit congénitales soit traumatiques.



Comment reconnaître que mon animal souffre d’une hernie ?

Les signes cliniques associés aux hernies sont très différents selon le type de hernie et des organes herniés. Il est très facile de reconnaître une hernie ombilicale  ou inguinale pour lesquelles les signes cliniques sont généralement absents même si   des troubles digestifs et moins fréquemment des troubles associés à d’autres organes abdominaux herniés peuvent être observés. Les hernies diaphragmatiques sont le plus souvent associées à des troubles respiratoires dus à la compression des poumons par les organes abdominaux et parfois à des troubles digestifs moins fréquents. Les hernies inguinales sont généralement peu douloureuses mais peuvent occasionnellement causer des troubles digestifs. Dans la majorité des cas une masse sera visible sous la peau en région inguinale . En cas de traumatisme comme une bagarre violente ou un accident de la voie publique, l’apparition de difficulté respiratoire ou de douleur abdominale motive une consultation chez votre par vétérinaire.



Quels sont les traitements des hernies  ?



Le traitement dépend du type de hernie. Les hernies traumatiques doivent être prises en charge chirurgicalement dans les plus brefs délais de façon à repositionner les organes et suturer la brèche à l’origine de la hernie. Le traitement de hernies ombilicales dépend de la taille de la hernie et du contenu de celle-ci. Les hernies de petites tailles ne contenant que de la graisse peuvent être corrigées à l’occasion d’une autre opération comme une stérilisation car elles ne présentent pas de danger pour la santé de l’animal. A l’inverse, un anneau herniaire trop large est un risque potentiel de passage de contenu digestif dans la hernie avec des risques de troubles graves. Il est alors vivement conseillé de traiter chirurgicalement la hernie dans les meilleurs délais. Il en est de même pour la plupart des hernies. La correction se fait sous anesthésie générale, et consiste dans un premier temps à disséquer le sac herniaire puis en l’ablation de l’anneau avant la reconstruction de la paroi musculaire. Les hernies diaphragmatiques doivent être réduites le plus rapidement possible en raison des troubles respiratoires associés. Le cas des hernies diaphragmatiques présente la particularité de la nécessité d’une réanimation préopératoire appropriée ainsi qu'une oxygénation postopératoire évitant les troubles de l'oxygénation associée à cette maladie. Le pronostic est amélioré lorsque le patient est stabilisé initialement avant la chirurgie.  Le traitement chirurgical consiste en la réduction de la hernie, la suture de la plaie diaphragmatique et la pose d'un drain thoracique.



Quel est le pronostic après traitement des hernies?

Le pronostic du traitement des hernies dépend de l’état clinique de l’animal avant la prise en charge de la hernie, de la localisation de la hernie, de sa chronicité et de possible lésions organiques associées à la hernie. En l’absence de lésion, le pronostic est excellent après réduction hernies simples telle que les hernies ombilicales et inguinales. Le pronostic du traitement des hernies diaphragmatiques est généralement bon. Sachant que 85 % des hernies diaphragmatiques sont associés à un accident de voiture, le pronostic dépend principalement de la présence ou non d'un choc hypovolémique, de contusions pulmonaires, d'arythmies et d’un  pneumothorax éventuel.

 Clinique de spécialistes ABVET


 


 

Collapsus trachéal

COLLAPSUS TRACHÉAL CHEZ LE CHIEN




Qu’est-ce que le collapsus trachéal chez le chien ?



Le collapsus trachéal chez le chien (ou collapsus de la trachée) est une pathologie respiratoire chronique et progressive que l’on rencontre chez le chien de petite race. Cette affection combine une dégénérescence des anneaux cartilagineux soutenant la trachée et un affaiblissement de la membrane trachéal dorsal qui entraînent une diminution de la lumière trachéale.

 

Quelles sont les races prédisposées au collapsus trachéal chez le chien ?



Le collapsus trachéal est fréquemment rencontré chez les chiens d’âge moyen et de races petites à naines : Caniche toy, Chihuahua, Lhassa Apso, Spitz nain, Yorkshire terrier, …. Une forme est également décrite chez le Labrador noir



Quels sont les signes de collapsus trachéal chez le chien ?



Les principaux signes cliniques sont une toux sèche lors d’excitation et, dans les cas graves, des difficultés respiratoires bruyantes. La surcharge pondérale et le manque d’exercice sont des facteurs favorisants.

 

Comment prévenir l’expression du collapsus trachéal chez le chien ?



Une prise en charge médicale de l’obésité est fondamentale chez tous les chiens. Lors de surcharge pondérale, un régime hypocalorique est nécessaire. Le port d’un harnais au lieu du collier est recommandé afin de réduire les pressions exercées sur la trachée. La fumée de cigarette est aussi un facteur irritant qui doit être évité



Comment diagnostiquer un collapsus trachéal chez le chien ?



Chez le chien, le diagnostic repose sur les signes cliniques et les radiographies de profil, du cou et du thorax. L’endoscopie est nécessaire lorsqu’il existe un doute et surtout pour écarter une autre maladie respiratoire pouvant contribuer à l’expression de la maladie.




Comment traiter un collapsus trachéal chez le chien ?



La plupart des animaux exprimant un collapsus trachéal répondent au traitement médical. Le traitement médical repose principalement sur des antitussifs, des bronchodilatateurs et des corticoïdes. Ces derniers doivent être utilisés ponctuellement à dose antiinflammatoire. On veillera également à traiter les affections respiratoires sous-jacentes qui peuvent contribuer aux signes (insuffisance cardiaque congestive, infection du tractus respiratoire).

Lors de collapsus trachéal grave, la pose d’une prothèse (également appelé « stent ») constitue aujourd’hui une véritable révolution dans le traitement des cas graves de collapsus trachéal. Un spécialiste peut vous aider à savoir si votre animal peut bénéficier efficacement de ce genre de traitement.



Quand envisager la pose d’un stent trachéal ?



Avant d’envisager la pose d’une prothèse trachéale, toutes les ressources médicales précédemment décrites doivent avoir été épuisées. Les signes doivent être graves et incontrôlables médicalement.

La pose d’un stent trachéal peut être réalisée sous guidage fluoroscopique ou vidéo-bronchoscopique. De l’oxygène pur est administré par le canal opérateur de l’endoscope lors de pose sous guidage vidéobronchoscopique ou directement à travers la sonde trachéale lors de pose sous guidage fluoroscopique.

La prothèse est introduite dans la trachée. L’extrémité du cathéter est placée et le mécanisme de déploiement est activé. La pose dure de 1 à 15 minutes. Un contrôle endoscopique puis radiographique permet de vérifier l’emplacement et le déploiement de l’implant.



Les soins post-opératoires;



L’amélioration clinique est immédiate et spectaculaire. L’animal doit rester calme pendant quelques jours afin de prévenir toute expectoration de l’implant. L’expansion maximale du stent se déroule généralement en moins de 24 heures. Des antitussifs (codéine, butorphanol, …) sont prescrits et un sevrage progressif est tenté. Une couverture antibiotique à large spectre est mise en place pendant une semaine. Un glucocorticoïde à dose dégressive est prescrit.

 

Les complications rencontrées sont de plus en plus rares et dépendent de la préparation pré-opératoire et de l’expérience du manipulateur. A ce titre, un spécialiste est nécessaire pour poser ce genre de prothèse. La présence de l’implant crée une inflammation importante qui peut évoluer vers la formation de granulomes. Ceux-ci rétrocèdent souvent avec un traitement corticoïde ou colchicine.



 Centre Hospitalier Vétérinaire Frégis, Dr Le Boedec.




 

La giardiose

LA GIARDIOSE




La giardiose est une maladie parasitaire responsable de troubles digestifs, elle est fréquente, contagieuse et touche principalement les jeunes animaux qui vivent en collectivité (élevage, chenil, refuge…). Il est donc important de savoir la suspecter pour pouvoir la traiter et prévenir son apparition. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur cette maladie importante.

 

Définition de la giardiose



La giardiose est une maladie parasitaire due à un parasite intestinal de la famille des protozoaires, appelé Giardia duodenalis (ou intestinalis). Ce parasite existe sous plusieurs formes : une forme flagellée typique mobile (le trophozoïte) et une forme de résistance dans l’environnement (le kyste). Un nombre croissant d'élevages canins sont confrontés à cette maladie. La giardiose touche 7 à 17% des chiens adultes ; 30 à 45% des chiots de moins de 6 mois sont porteurs du parasite (et elle peut aller jusqu'à 100 % en collectivité). Le chien se contamine en ingérant les kystes présents dans l’environnement (ingestion d'eau contaminée, léchage du sol, léchage des gamelles, ...). Sous l'action des sucs digestifs, le kyste est lysé dans l'intestin grêle et libère des trophozoïtes. Ces derniers peuvent alors être responsables de troubles digestifs. Il se produit ensuite une multiplication des trophozoïtes qui reforment des kystes. Le parasite est par la suite éliminé sous forme de kystes dans le milieu extérieur par les selles, une à deux semaines après l'infection. Bon à savoir : La giardiose est une zoonose, en effet, l'homme peut se contaminer : en mettant les mains à la bouche après avoir caressé un animal ou en manipulant des gamelles par exemple, il y a alors des risques de contamination.

 

Symptômes de la giardiose chez le chien Les jeunes animaux semblent être les plus sensibles à la maladie (surtout du sevrage à l'âge de 2 ans). Par conséquent, les jeunes animaux présentent des symptômes et ils excrètent des kystes dans l’environnement qui peuvent alors contaminer les autres animaux (et l’homme). Les adultes, moins sensibles, sont des porteurs sains : ils ne présentent pas de symptômes mais jouent un rôle important dans la pérennité du parasite. Les signes cliniques de la giardiose sont la conséquence d'un syndrome de malassimilation au niveau digestif avec : un appétit normal ou augmenté mais un amaigrissement progressif de l'animal, une absence d’hyperthermie et un état général conservé, une diarrhée chronique, persistante ou intermittente, non hémorragique (selles molles à liquides, décolorées), associée à un retard de croissance, une gêne à la palpation de l'abdomen. L'évolution est le plus souvent chronique sur plusieurs semaines à plusieurs mois. Le pronostic reste favorable.



Il existe aussi une forme aiguë, plus rare, pour laquelle le chien présente une diarrhée profuse et aqueuse associée à une diminution de l'état général.

 

Diagnostic et traitement de la maladie La giardiose est une maladie souvent sous-estimée en raison de la difficulté du diagnostic. L’observation d’une diarrhée chronique, intermittente avec des selles décolorées et malodorantes chez un jeune animal issu d’un élevage permet de suspecter une giardiose. Cependant, comme aucun signe n’est caractéristique de la maladie, le vétérinaire doit tenir compte des autres maladies pouvant s’exprimer cliniquement par des symptômes similaires (c’est ce qu’on appelle le diagnostic différentiel). Plusieurs examens de laboratoire peuvent être utilisés pour mettre en évidence le parasite : l'examen rapide des selles sous microscope, la coproscopie par la technique de flottation, ou encore l’immunofluorescence directe, le dosage PCR… Il existe également un test ELISA rapide, que votre vétérinaire peut réaliser à la clinique et qui est spécifique du parasite du chien et du chat : il permet d'avoir un résultat en quelques minutes. Le traitement de la giardiose fait appel à des antiparasitaires comme le fenbendazole, ou le métronidazole. Il doit concerner tous les animaux (chats et chiens) vivant sous le même toit !

 

Comment lutter contre la giardiose en élevage ?

Plusieurs raisons peuvent expliquer la difficulté d'éliminer  Giardia duodenalis : le parasite semble devenir résistant à certains traitements, une immunodéficience ou une maladie générale systémique de l’animal peuvent rendre plus difficile l'élimination, et enfin la réinfection est facile car les kystes sont très résistants dans l’environnement et un faible nombre de parasites suffit à infecter un chien. En élevage, il convient donc de traiter tous les chiens (sauf les chiennes gestantes) et de contrôler l'efficacité du traitement à la fin de celui-ci. Il est également nécessaire de dépister les animaux porteurs sains (cf ci-dessus). Enfin, il faut mettre en place des mesures d'hygiène rigoureuse pour éviter la contamination d’animaux sains. En effet, les kystes sont surtout présents dans les milieux humides et résistent facilement au froid. En revanche, ils sont sensibles à la chaleur, et à certains désinfectants (ammoniums quaternaires). Par conséquent, il est indispensable de nettoyer et désinfecter les gamelles, les locaux et le matériel utilisé en élevage.  Pour que la période de traitement soit efficace, il faut que les mesures hygiéniques durent pendant au moins 3 jours.

 

Article internet

Alopécie X (BSD)

Alopécie X (BSD)

ALOPECIE X (BSD)




L’alopécie X est un syndrome caractérisé par un arrêt du cycle pilaire sans anomalie hormonale décelable (alopécie X sensu stricto, alopécie post-tonte). Dans l’alopécie X sensu stricto, on a regroupé ce qu’on appelait par le passé : les alopécies répondant à …, la dysplasie folliculaire des chiens nordiques, et l’hyperplasie surrénale congénitale like-syndrome. Nous n’envisagerons que l’alopécie X sensu stricto. D’ailleurs, l’alopécie post-tonte devrait être retirée du syndrome alopécie X pour plus de clarté.

L’alopécie X touche surtout les mâles entiers mais est également rencontrée chez les mâles castrés, les femelles stérilisées ou non. Les races les plus touchées sont les races nordiques (avec surtout le Spitz) mais on la rencontre également fréquemment chez le caniche et plus rarement dans d’autres races.

De nombreux traitements ont été proposés depuis la reconnaissance de ce syndrome dans les années 90 : castration, mélatonine, trilostane, fulvestrant, acétate de médroxy-progestérone; plus récemment, l’acétate d’osatérone, la desloreline et même les micropiqures et le laser bas-niveau.

Il semble que ce syndrome puisse être rapproché de l’alopécie androgénétique humaine car il s’agit bien d’une anomalie d’inter-relation entre le follicule pileux et les androgènes et non d’une anomalie hormonale vraie.




Alopécie androgénétique  humaine (AAG)

Cette alopécie touche 15% des hommes de 20 ans, 30% à 30 ans, 50% à 50 ans. Chez la femme, elle concernerait 20% des femmes de plus de 40 ans (kystes ovariens, contraception, médicaments, …). 

La testostérone est indirectement en cause dans l’AAG puisque, pour être active, elle doit être transformée en dihydrotestostérone (DHT) par la 5-alpha-réductase cutanée. La DHT se lie aux récepteurs androgéniques et va accélérer le processus de fabrication des cheveux qui vont se renouveler de plus en plus vite en raccourcissant la phase anagène (qui dure normalement de 2 à 7 ans, soit environ 25 cycles complets) et « épuiser » le follicule pileux qui se miniaturise puis disparaît. Au cours de cette évolution, les cheveux deviennent de plus en plus fins jusqu’à devenir un simple duvet sans pouvoir couvrant puis disparaissent.

D’autres enzymes peuvent intervenir entraînant la transformation d’androgènes « faibles » (androsténedione, déhydroépiandrostérone) en androgènes « puissants » : 3-ß-hydroxysteroide-déhydrogénase (3ßHSD) et 17-ß-hydroxysteroide-déhydrogénase (17ßHSD). Pour rappel, le trilostane inhibe la 3ßHSD.

Le traitement étiologique peut donc cibler la testostérone (anti-androgènes) ou la 5-alpha-réductase (finastéride). La stimulation de la repousse et la greffe de follicules sont également des traitements utilisés.

Actuellement, le traitement médical de choix chez l’homme est le finastéride, le minoxidil 2% ou 5%, le laser bas-niveau, et, chez la femme, le minoxidil 2% (Adil 2017).




Alopécie X sensu stricto du chien

L’origine de l’alopécie X est une longue suite d’hypothèses progressivement abandonnées :

• on sait depuis plusieurs années que les concentrations en hormones sexuelles ne sont pas directement impliquées dans l’alopécie X : pas de variation significative des hormones sexuelles par rapport à des sujets sains de même race, ni entre des chiens atteints avant et après-repousse (travaux de Frank). • la piste de l’hormone de croissance (GH) a été rapidement abandonnée. • la piste surrénalienne, un temps évoqué, est également abandonnée malgré la réponse observée avec le trilostane ou l’o,p’-DDD dans certains cas : pas de modification de taille des surrénales, pas de modifications des hormones cortico-surrénales significatives, pas de modification du gène codant pour la 21-hydroxylase (observé dans le syndrome d’hyperplasie surrénale congénitale chez l’homme). Le trilostane, rapporté comme efficace à la dose moyenne de 10,85 mg/kg/j (85% chez 16 Spitz et 100% chez 8 caniches) (Cerundolo, 2004) agit en bloquant la 3ßHSD, mais sans qu’il y ait une réelle maladie surrénale. L’effet a été retrouvé par Leone (2005) chez 3 Malamute avec une dose plus faible (1,5-1,8 mg/kg q12h). Dans l’alopécie X, l’action du trilostane serait plutôt l’inhibition des hormones sexuelles surrénaliennes que celle du cortisol.



Une belle étude histo-pathologique (Muntener 2012) a comparé les biopsies de chiens atteints d’alopécie par trouble du cycle pilaire (alopécie X, alopécie récidivante des flancs, hypercorticisme, hypothyroïdie, hyperœstrogénisme) à celles de chiens normaux : une augmentation du nombre de follicules pileux vides (kénogènes) est observée dans tous les cas d’alopécie étudiée mais le plus bas pourcentage d’anagènes et le plus haut pourcentage de télogènes sont observés dans l’alopécie X suggérant un passage prématuré des follicules d’anagène à catagène.

Récemment, la 5-alpha réductase (5aR1 et 5aR3) été identifiée chez le chien (Bernardi, 2015) ce qui vient renforcer la possibilité de l’hypothèse d’un dysfonctionnement local enzymatique.

Plus récemment encore, des modifications de l’activité de gènes régulateurs de la pousse pilaire a été montrée chez les chiens atteints (Brunner 2017) avec diminution de la différenciation et de l’activation des cellules souches et une sur-régulation d’un marqueur de quiescence du follicule. On s’approche de plus en plus d’une similitude avec l’alopécie androgénétique de l’homme. 



Traitement hormonal  de l’alopécie X

Dans l’hypothèse physiopathologique actuelle, l’utilisation d’anti-androgène est une option chez le chien et la castration n’est plus recommandée (récidive fréquente).

La mélatonine (3 à 6 mg par chien) donne des résultats très inconstants, de l’ordre de 50% (Frank, 2004) et est décevante dans mon expérience.

Le trilostane peut encore être intéressant, surtout chez la femelle, mais la dose à utiliser doit sans doute être réévaluée afin de limiter les effets secondaires.

Dans l’hypothèse d’une similitude avec l’alopécie androgénétique, nous disposons d’un anti-androgène, l’acétate d’osatérone (Ypozane ND) et d’un agoniste de la GnRH, la desloréline, en implant (Suprelorin ND). 

Chez l’homme, les conséquences sexuelles de ces médicaments anti-androgènes seraient telles qu’il est difficile de les proposer. 

L’utilisation du finastéride est signalée sur un chien (Paradis 2005), mais n’a pas été encore publiée dans cette espèce. Maintenant que la présence de 5alpharéductase a été identifiée dans cette espèce, ce serait sans doute un traitement à tenter.

Deux autres traitements ont été utilisés dans des alopécies non inflammatoires • le laser bas-niveau sur 7 chiens ((alopécie post-tonte, alopécie en patron, alopécie récidivante des flancs) avec une bonne amélioration dans 6 cas sur 7 avec 2 séances hebdomadaires pendant 2 mois (Olivieri, 2015) • le micro-piquetage dans 2 cas d’alopécie X avec une bonne amélioration en 3 mois avec une seule séance (Stoll, 2015) sur des femelles stérilisées n’ayant pas répondu à la mélatonine, à la desloréline ni au minoxidil.

 Osatérone (Ypozane ND)

Il s’agit d’un anti-androgène proche de la progestérone, utilisé chez le chien mâle comme traitement de l’hyperplasie bénigne de la prostate. 

La première utilisation de l’acétate d’osatérone dans l’alopécie X a été décrite (sans publication) par Nagata lors qu’un workshop du WCVD5 à Vienne en 2004 (Paradis, 2005) avec une bonne amélioration dans 7 cas sur 13 et partielle dans 3/13 avec une seul traitement d’une semaine. 

Personnellement je l’utilise depuis ce congrès avec 2 cures d’une semaine à 3 mois d’écart, évaluation à 4-6 mois et poursuite tous les 6 mois si une amélioration est notée. Sur les 14 cas que j’ai pu suivre (non publiés), 6 ont eu une repousse complète (mâles entiers), 3 une repousse partielle (2 mâles entier, 1 mâle castré), 5 pas de repousse significative (1 mâle entier, 2 femelles non 

stérilisées, 2 femelles stérilisées), ce qui est proche des chiffres de Nagata de l’époque. Son mode d’action rend son utilisation chez la femelle ou le mâle castré sans doute peu intéressant comme ces résultats le montrent. 



 Desloreline (Suprelorin ND)

La desloreline est un agoniste de GnRH (Gonadotrophine Releasing Hormone) de longue durée d’action. L’inhibition hypophysaire provient, après une phase de stimulation, d’une dérégulation progressive par désensibilisation des récepteurs hypophysaires à la GnRH qui rend l’hypophyse insensible à l’action de la GnRH et donc entraîne une diminution de la production des hormones gonadotropes (FSH, LH). La desloréline possède une affinité 7 fois supérieure à la GnRH naturelle pour les récepteurs hypophysaires et une puissance d’action 100 fois supérieure. Elle est détruite par les protéases gastro-intestinales et doit donc obligatoirement être administrée par voie parentérale.

Les RCP ne prévoient son utilisation que chez le chien mâle pubère non castré et en bonne santé pour induction d’une infertilité temporaire.

Albanese (2014) a utilisé ce traitement sur 20 chiens (16 mâles entiers, 4 femelles stérilisées) avec une bonne repousse sur 12/16 mâles (75%), mais sur aucune des femelles stérilisées. 

Ce traitement représente donc une option thérapeutique intéressante chez le mâle entier. X Finasteride

Le finastéride est un inhibiteur de la 5aR et représente le médicament de choix de l’alopécie androgénétique humaine (Propecia NDH, Proscar NDH) à la dose de 1 mg par jour avec évaluation clinique à 6 mois (Adil 2017). 

L’usage du finastéride semble possible chez le chien : à la dose de 0,1 à 0,5 mg/kg/j sur 16 semaines, les auteurs ont observé un bon impact sur l’hyerptrophie prostatique et sans effet secondaire rapporté (mais seulement 5 chiens) (Sirinarumitr 2001). La dose utilisée pour l’hypertrophie prostatique chez le chien est bien supérieure à ce qui est utilisé chez l’homme pour l’alopécie. Maintenant que la 5aR a été mise en évidence chez le chien, on pourrait revenir sur l’utilisation de ce traitement chez le chien (Manon Paradis, en 2004, a signalé avoir traité un Keeshond (Grand Spitz) avec succès) (Paradis, 2005)



Conclusion

La meilleure compréhension de l’alopécie X permet, chez le mâle entier, une approche thérapeutique  plus fine que par le passé  avec l’usage d’un agoniste de GnRH (desloreline) ou d’anti-androgène (osatérone) chez le mâle entier.

L’utilisation du finastéride (inhibiteur de 5aR) est encore à évaluer dans cette indication chez le chien.

Le micropiquetage reste à codifier (nombre de passages, longueur des aiguilles, matériel) mais peut représenter un traitement intéressant chez les femelles atteintes. Le trilostane pourrait être utilisé chez la femelle ou le mâle castré mais il faudra être prudent dans la dose utilisée afin d’éviter d’éventuels effets secondaires. 

Dominique HÉRIPRET


 


 


 

La propreté

COMMENT APPRENDRE LA PROPRETÉ À MON CHIOT -

LES ERREURS A NE PAS COMMETTRE ?




Nombreux sont les propriétaires qui se plaignent de ne pas avoir un chiot propre à la maison et il y a plusieurs raisons à cela. La propreté du chiot est le premier apprentissage que vous devez apprendre à votre petite boule de poils. Mais malheureusement peu de personnes savent vraiment s’appuyer sur les instincts naturels de leurs chiots, la plupart d’entre eux crient, hurlent et grondent parfois physiquement les accidents. L’intimidation n’a jamais rien résolu, au contraire elle aggrave la relation. Dites vous bien qu’une simple petite erreur de votre part peut nuire grandement et de manière permanente à l’apprentissage. Alors pour vous aider, je vais dans cet article d'abord vous citer les erreurs courantes à absolument éviter, puis vous donnez 10 conseils pour apprendre a votre chiot a etre propre tout en tissant un lien de confiance entre vous et votre compagnon.

 




POURQUOI MON CHIOT N’EST PAS PROPRE ? LES ERREURS À NE PAS COMMETTRE

Erreur n°1 : En cas d’accidents, certains professionnels canins… recommandent de punir le chiot en le prenant par la peau du cou et de mettre le museau dans ces excréments. Je ne peux pas croire qu’on puisse encore aujourd’hui donner ce genre de conseils. De plus ses méthodes d’approche ne fonctionnent pas et ralentissent considérablement le processus de l’apprentissage.

  Erreur n°2 : Punir le chiot tardivement après les faits apporte une confusion dans l’esprit du chiot car nos amis les chiens ne vivent pas dans le passé mais uniquement à l’instant présent et le chiot ne comprendra pas pourquoi le maître manifeste un comportement hostile à son égard. Même une minute après un accident est de trop.


Erreur n°3 : Une autre erreur est de penser qu’il ne faut jamais nettoyer les besoins devant son chiot par peur qu’il reproduise ces accidents pour attirer l’attention du maître. Cela est un vieux mythe qui a était entretenu par de nombreux éducateurs canins… Par contre quand vous nettoyez les besoins devant votre chiot prenez garde a ce que la serpillere qui se deplace ne soit pas pour votre chiot une invitation au jeu. Si votre chiot réagit a cette stimulation alors dans ce cas mettez votre chiot dans une piece sécurisé (sans fil electrique apparents) et nettoyez.

  Erreur n°4 :  Après un accident, emmener le chiot dans son coin toilette en lui faisant comprendre de manière punitive qu’il doit se libérer à cet endroit. Encore une fois votre petite boule de poils ne comprendra pas pourquoi vous agissez ainsi.

  Erreur n°5 : Surprendre son chiot en lui jetant sans scrupules un objet… pour qu’il cesse de se soulager sur le sol de la maison. Cette méthode est dévastatrice car votre chiot commencera à cacher ses excréments de plusieurs façons. Pire il essayera de se retenir par peur ce qui peut engendrer des gros problèmes de santé.

  Erreur n°6 : Ne pas utiliser une zone de confinement est l’erreur commise par un grand nombre de propriétaires. Vous devez établir une zone de vie pour votre chiot et de préférence confinée pour l’empêcher de faire ses besoins dans un autre endroit de la maison, c’est la clé d’un apprentissage réussi.


Erreur n°7 : Considérer les accidents du chiot comme un manque d’autorité de votre part. Croire à cette fausse idée reçue est comme corriger un bébé humain qui vient de déféquer dans sa couche parce qu’il ne vous respecte pas.

  Erreur n°8 : Ne pas établir un coin toilette pour votre chiot. Pour un résultat optimal, vous devez déterminer un endroit extérieur pas trop loin de chez vous pour qu’il fasse ses besoins.

  Erreur n°9 :Ne pas respecter le timing. Vous devez reconnaître les moments clefs pour l’emmener faire ses besoins dehors.


Erreur n°10 : Utiliser un vieux chien déjà propre pour enseigner au chiot les bons réflexes de la propreté. Je ne vous dis pas combien de fois j’ai entendu cette stupidité. L’apprentissage de la propreté doit être agréable pour votre chiot. Si dans un moment ou un autre, vous vous trouvez fâché avec lui, alors remettez vous en question.

 

COMMENT APPRENDRE LA PROPRETÉ À UN CHIOT : LA MÉTHODE

Dites vous bien que n’importe qui peut apprendre la propreté à un chiot, il suffit juste d’avoir les bonnes connaissances. il existe une méthode simple, positive et censée qui permet d'apprendre a son chiot a etre propre sans le punir ni meme lever la main sur lui. En mettant en place un apprentissage de la propreté basé sur le renforcement positif, vous n’allez plus commettre les erreurs de la plupart des maîtres, mais initier les bons réflexes naturels à votre chiot. Et je vais vous montrer comment.

  Tout d'abord il faut connaitre la fréquence des besoins du chiot. Celle-ci dépend de deux choses : 

1) l’âge du chiot Un chiot âgé de 6 à 10 semaines à un mauvais contrôle de sa vessie et de son intestin. Il peut se contenir environ 1 heure pas plus, d’où la visite toutes les heures à l’extérieur pour se soulager. Lorsque le chiot atteint ces 3 mois, il pourra se retenir pendant presque 3 heures, attention ce n’est pas précis. Et lorsqu’il atteint l’âge adulte, il pourra se retenir pendant 8 à 10 heures. Dix heures est le maximum pour la plupart des chiens, ne vous attendez pas mieux que cela.

  2) la fréquence et la quantité de nourriture et d’eau Quand un chiot vient juste de manger ou boire de l’eau, il aura inévitablement besoin de faire ses besoins dans les minutes qui suivent. À vous de répondre le plus rapidement possible à sa demande. Encore une fois, apprendre la propreté à un chiot n’a rien de compliqué. Si vous tentez de punir votre boule de poils parce qu’il a éliminé sur le sol de votre maison, vous allez briser le lien de confiance entre vous et votre chiot.




VOICI MAINTENANT 6 CONSEILS POUR APPRENDRE LA PROPRETÉ À SON CHIOT

Il y a 6 conseils que vous devez absolument connaître pour apprendre la propreté à son chiot. L’apprentissage de la propreté du chiot n’est pas difficile à mettre en place. Il faut tout simplement s’investir et être persévérant. Je vous rassure, le résultat final vaut très largement

les efforts consentis !



Conseil n°1 : apprendre a son chiot "le coin toilette" Tous les chiots ont un contrôle très limité de leurs vessies. Jusqu'à l'âge de 5 mois environ, votre chiot urinera très souvent dans votre habitat (Ex : au réveil d'une sieste ou de la nuit, dans la demi-heure qui la fin des repas et environ toutes les deux heures pendant le reste de la journée). Il faut donc que vous l'emmeniez dehors entre Six et sept fois par jour, toujours au même endroit pour que ces réflexes, conditionnés par association d'odeurs, lui permettent de se soulager régulièrement. Si vous voulez que l'apprentissage de la propreté soit acquis très vite par votre chiot alors il faut le sortir aux moments propices (apres le/les repas, au sortir de la sieste, en sortant de la nuit...) rester à l'extérieur le temps qu'il faut pour qu'il fasse ses besoins et surtout le féliciter, presque de manière abusive, lorsqu'il s'exécute ex : « c'est bien, bon chien » en le caressant.




Conseil n°2 : apprendre a son chiot "le coin toilette dans la maison" Si vous êtes absent : Lui faire un « coin toilette » dans votre maison pour qu'il puisse faire ces besoins. Ce coin là sera sont marquage même pendant votre absence. Dans votre domicile, il faut que vous délimitez une zone pour les besoins de votre chiot. On va ensemble utiliser la technique du papier journal ! Installez de préférence prêt de la porte de sortie de votre domicile plusieurs papiers journaux emplilés, ça sera son « coin toilette dans la maison ». Il ira naturellement faire ces besoins à cet endroit, attiré par sa propre odeur. Votre chiot ira se soulager dessus, au lieu d'aller n'importe où dans la maison, ce qui vous épargnera du nettoyage. C'est pourquoi quand vous remplacerez les feuilles de papiers, prenez bien soin d'en laisser une encore humide sur le dessus. Même les chiens adultes peuvent apprendre la propreté. Si vous rencontrez des problèmes de malpropreté avec un chien adulte, alors il faudra tout reprendre depuis le début et appliquer les mêmes techniques de bases que celles dédiées aux chiots.

 

Conseil n°3: Si votre chiot urine au sol, en dehors du papier journal, prenez le délicatement sans violence et ramenez-le dans son « coin toilette », sans crier trop fort. Evitez les erreurs que nous avons detaillés ci dessus comme le taper ou le gronder en criant ( stressé, il continuerait à uriner de peur). Important, Ne jamais nettoyer avec un produit javelisé, c'est une odeur qui les attire et qui motiverai votre chien a refaire ses besoins a cet endroit précis. 



Conseil n°4: Les chiots aiment dormir dans des endroits propres. Sachez qu’un chiot n’ira jamais dormir dans un endroit qui est souillé de déjections comme nous les humains. C’est pour cette raison qu’il faut delimiter des endroits bien précis, le coin dodo, le coin toilette et le coin des repas.




Conseil n°5: La routine permettra à votre chiot d’apprendre plus rapidement. Rappelez vous, nous avons vu un peu plus haut dans cet article que les chiots faisaient leurs besoins dans les minutes qui suivent leurs repas, utilisez donc cet instinct pour en faire une habitude et donc en nourrissant votre chiot à des horaires fixes, et en le sortant dans la dmie heure qui suit,  vous l’aiderez à aller  faire ses besoins avec un horaire régulier. Soyez le plus discipliné possible sinon l’apprentissage de la propreté sera chaotique.



  Conseil n°6: Soyez attentif à certaines circonstances. Un déménagement de domicile, un changement d’alimentation, l’arrivée d’un nouveau membre dans la famille…toutes ses circonstances peuvent rendre l’apprentissage de la propreté difficile.

 

EN CONCLUSION

Restez ZEN, bienveillant, patient, persévérant et encourageant. Plusieurs jours d’effort de votre part se traduiront par toute une vie de sols propre et une belle relation avec votre compagnon à 4 pattes.